Ose L'AVENTURE - Zone d'Adoration Déambulante

Cet été encore, la joyeuse troupe de maillots rouges, les zadistes, a pérégriné dans le Jura. Zoom sur le témoignage de la famille Simon qui a rejoint l’aventure :

Une semaine, en famille chez les zadistes

« Une journée type chez les zadistes commence par une messe ou un temps spirituel. Après ce temps, nous partons à pied, devancé par Jésus présent dans le Saint Sacrement. Sur notre chemin, à la rencontre des personnes que nous croisons, nous leur expliquons notre pèlerinage sur les routes du jura, sans nourriture, sans argent et sans savoir où dormir le soir, porté par notre foi.
Le midi, répartis en groupe de trois ou quatre pèlerins, nous nous arrêtons dans un village pour mendiez notre repas chez l’habitant. Nous nous retrouvons pour continuer notre marche. Le moment spirituel de l’après-midi est de prier le chapelet tous ensemble.
En fin de journée, nous sommes accueillis par les paroissiens avec qui nous partageons le verre de l’amitié. La soirée se poursuit avec un temps de louange et d’adoration ou nous portons dans nos prières tous les gens rencontrés pendant la journée. Après ce temps, nous demandons qui peut nous accueillir pour la nuit. Partis d’Acey il y a quatre ans, nous terminons cette ZAD 2024 à Acey, « la bouche de l’infini » sur le Jura est ainsi bouclée. Mais nul doute, que l’œuvre de Dieu, se poursuit secrètement dans les cœurs de chacun.» – Famille Simon -

« Durant cette semaine, avec une autre personne je me suis occupé de la logistique : récupérer les sacs à dos des zadistes, les caisses avec les décorations pour la veillée, les instruments de musique … Le soir je préparais l’église suivante pour la louange et le verre de l’amitié. J’ai aussi marché, avec tout le groupe, le dernier jour. J’ai pu partager des moments d'entraide, de fraternité, de mendicités, de prières… ça m’a permis aussi de me surpasser : 24 km c’est un exploit pour moi ! » - Anne-Françoise Simon -

« Pour moi, avoir rencontré la ZAD l’année dernière m’a permis de les rejoindre cette année. Je suis une personne qui marche très peu et j’ai pu faire la semaine complète avec un très bon groupe. J’ai fait de très belles rencontres et surtout une grande générosité de la part des personnes rencontrées. » - Jean-François Simon –

« Cette année j’ai marché avec la ZAD toute la semaine. C’est une semaine riche en rencontres et en prières. Toutefois, cela fait partie de ces expériences indicibles. Il n’y a pas de mot pour exprimer la joie que l’on ressent à partir en laissant tout de côté et confiant la semaine au Seigneur. Mais il y a une chose dont je peux vous assurer : à la ZAD j’ai mieux mangé une semaine en mendiant de la nourriture chez des inconnus qu’à l’internat en payant ! Alors si je peux vous donner un conseil : osez l'aventure et ayez les pieds sur terre et les yeux au ciel ! » - Eve Simon –

Vivien Charlot, zadistes depuis plusieurs années, nous partage son témoignage :

«  Cela fait quatre ans que je participe à la ZAD, chaque année ce sont des dizaines de rencontres marquantes et de nouvelles amitiés. Je suis toujours surpris par la facilité du contact avec les personnes chez qui nous sonnons pour demander de la nourriture ou un temps de partage. Même dans les tout petit villages, nous avons toujours trouvé le nécessaire pour manger. Je repense à ce couple de vacancier à Plasne qui nous a invité à leur table comme s’ils nous attendaient ou bien cette ancienne serveuse de Mercey le Grand qui nous a accueilli à 8 chez elle en nous laissant cuisiner tout ce que nous voulions. Durant la semaine nous avons parlé de beaucoup de nos petits bonheurs du quotidien, mais aller à la rencontre c’est aussi s’exposer aux peines et aux douleurs des personnes. J’ai été marqué cette année par le nombre de femmes et d’hommes qui se sentaient exclus ou pouvaient s’exclure eux même de leurs voisins, leur village ou même de l’Eglise. Comme cette dame qui depuis le décès de son mari s’était éloigné de son entourage et maintenant se sentait rejetée et ne savait comment revenir vers eux. Ou bien ce couple qui pensant que l’Eglise ne les accepterais pas, n’a jamais osé venir à la messe. J’espère que nos nous avons pu, par notre présence leur apporter l’écoute et la compréhension qu’ils n’ont pas forcément au quotidien et leur montrer une image d’une Eglise qui va vers l’autre, même jusqu’à chez lui ! »       -   Vivien Charlot  -

Nous bénissons le Seigneur pour chacune des personnes rencontrées en chemin, pour les paroissiens qui ont ouvert les portes des églises et de leurs cœurs. Allez à la rencontre de l’autre, c’est aller à la rencontre de Dieu, Jésus ne se cache-t-il pas en chacun ? …

Toutes les intentions de prières recueillies en chemin et durant les veillées ont été déposées chez les Carmélites à Saint-Maur, chez les Clarisses à Poligny et à l’abbaye d’Acey.

Infos / contact : projetzad@gmail.com

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