Filles du Saint-Coeur de Marie

Communauté des Filles du Saint-Coeur de Marie

Quelques éléments historiques

Si on se réfère à l’histoire de la congrégation des Filles du Saint cœur de Marie, on comprend mieux la mission de ses membres.
Fondée à Dakar le 24 Mai 1858, la Congrégation des Filles du Saint Cœur de Marie est la première congrégation de droit diocésain en Afrique subsaharienne. Son fondateur Monseigneur Aloyse KOBES membre de la congrégation des Pères du Saint Esprit et du Saint Cœur de Marie fut un véritable acteur de progrès et de développement tout rompu à la tâche pour la cause des Noirs.
Nommé Evêque coadjuteur de la Sénégambie, Mgr Aloyse KOBES arriva à Gorée le 15 Mars 1849. Il se rendra très vite compte que « l’évangélisation en profondeur de notre pays exigeait que l’action du prêtre africain soit complétée et même devancée par celle de la religieuse africaine. » (RV n°1) ; voilà ce qu’il écrivit à la propagande de la foi : « l’expérience nous montre de plus en plus que l’Afrique ne pourra être convertie que par l’élément indigène (…). Il faut donc que l’Afrique se convertisse par les enfants du pays »
Mû par un souci pastoral et pour faire face aux difficultés inhérentes aux conditions climatiques, à la connaissance de la langue et des coutumes ; soucieux de l’éducation des orphelins, des jeunes filles et des conditions précaires des femmes, Monseigneur se résolut de fonder deux congrégations autochtones.
A une époque où on accordait peu de place à la femme, parce que traditionnellement victime des pesanteurs sociologiques, Monseigneur Aloyse Kobes a voulu faire d’elle un vecteur de développement. Pour le Père Fondateur, « il fallait la religieuse africaine, familiarisée avec les langues et les mœurs du pays ; pouvant circuler et séjourner partout pour catéchiser les personnes de leur sexe, visiter et soigner les malades, sachant se mettre au niveau de la femme indigène, lui inspirer confiance ». (Histoire des origines de la congrégation).
Il bénéficiera de la précieuse collaboration d’une religieuse de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny Mère Rosalie CHAPELLAIN, à qui il finira par confier le gouvernement et même la formation des religieuses de l’œuvre naissante.

Charisme et mission de la congrégation

Le charisme de l’Institut a été défini par Monseigneur Aloys Kobès, dans sa lettre à la Propagande de la Foi en juillet 1862 comme suit : « Travailler à la conversion des noirs de l’Afrique, par la prière, la pénitence et les œuvres de miséricorde spirituelles et corporelles ».
C’est dans une fidélité dynamique à ce charisme que les premières religieuses furent donc de précieuses collaboratrices des prêtres dans les missions catholiques. Aussi, consacrent-elles le plus clair de leur temps à la prière, à la promotion spirituelle et humaine des populations en particulier les enfants avec une prédilection pour les orphelins, les femmes, les soins des malades en cette période de guerre et de grandes pandémies.
Cependant la mission fondatrice va évoluer au fil du temps.
C’est ainsi que le charisme a connu une nouvelle formulation, tenant compte du contexte de la mission d’alors : « Travailler à l’évangélisation en profondeur des peuples et particulièrement de la femme, en ayant pour base l’amour de Dieu, l’esprit de foi, la prière et le sens du sacrifice » (Règle de vie, n°6)

Activités

Outre le Sénégal, lieu de sa fondation où elle exerce son activité dans quarante-cinq communautés, réparties dans les différents diocèses, la Congrégation est aussi présente dans neuf pays africains (Mauritanie, Gambie Niger, Centrafrique, Iles du Cap-Vert, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Burkina Fasso, Tchad).
Les religieuses s’investissent dans l’enseignement (préscolaire, élémentaire et secondaire) où elles exercent et concrétisent au mieux leur charisme au service de l’éducation des enfants, des jeunes et personnes
Elles accueillent des jeunes filles en déperdition scolaire et leur offrent des formations diversifiées très pratiques devant leur servir dans leur vie de foyer.
Elles s’occupent d’une pouponnière et de deux orphelinats, lieux de prédilection où elles exercent leur action sociale.
Elles visitent et soignent les malades à domicile ou dans les dispensaires qu’elles gèrent.
En milieu rural leur activité est axée sur l’alphabétisation et l’enseignement ménager ce qu’elles appellent dans leur jargon « promotion féminine ». Dans certains villages, et selon les besoins, elles ont initié avec les femmes des activités économiques à travers la transformation et commercialisation des produits locaux. Dans d’autres, elles ont créé des centres de formation en couture. L’objectif visé est d’aider les femmes à se prendre en charge et à gérer de manière rationnelle leur foyer.
En somme, le but de la congrégation est de travailler à améliorer les conditions de vie des populations vers lesquelles elle oriente ses activités ; la présence des sœurs dans les écoles, les collèges, les dispensaires et hôpitaux l’atteste.
Tout en restant fidèle à l’esprit du fondateur et soucieuse de son expansion missionnaire, la congrégation a répondu aux appels à ouvrir des communautés en Europe dont neuf en France (Nice, Saintes, Mollégès dans le diocèse d’Aix et Arles, Clichy, Mantes la Jolie, Évreux Lisieux, (apprentis d’Auteuil) Strasbourg (apprentis d’Auteuil) et enfin le Mont Roland), une à Monaco et une en Belgique (Liège).

En France notre action pastorale se structure autour de cinq grands volets :

Le catéchisme : des enfants, des jeunes (aumônerie) et des adultes en vue des sacrements (baptême, confirmation, mariage);
Le SEM : visites des personnes seules et/ou malades, communion aux malades;
Pastorale du deuil;
Mouvement d’action catholique : MCR …
Liturgie et prières : animation des messes et des groupes de prières;
Maisons de retraite : animation spirituelle, mission d’écoute et d’accompagnement;
Pastorale des migrants;
Encadrement de jeunes en difficultés (Apprentis d’Auteuil)

C’est de cette manière que notre congrégation s’évertue à donner un témoignage d’amour pour faire passer le message évangélique.