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Actualités diocésaines : toutes les actualités du Diocèse de St Claude
Les sédations en fin de vie : quelle différence avec l’euthanasie ?
La pastorale de la santé du diocèse de Saint-Claude a proposé une conférence mardi 19 novembre à Lons-le-Saunier, sur le thème : « Sédations en fin de vie : à quel moment ? Comment ? Quelle différence avec l’euthanasie », avec le Pr Frédéric Guirimand, chef de service honoraire à la Maison médicale Jeanne Garnier.
En 2016, le Parlement adoptait la loi Claeys-Leonetti avec une mesure phare : le droit des patients à bénéficier d’une sédation en cas de souffrance dite réfractaire, c’est-à-dire résistante au traitement. A la demande du patient, cette sédation peut être profonde, continue et maintenue jusqu’au décès, autrement dit, « dormir pour ne pas souffrir avant de mourir ». Les débats récents ont montré que les pratiques sédatives sont méconnues, les patients mal informés, les soignants insuffisamment formés et les médecins frileux, surtout pour le domicile : un retard qui accentue le sentiment de mal mourir en France. Cette conférence a été l’occasion de faire le point sur les sédations en fin de vie, leur utilisation (pour qui, avec qui, à quel moment, comment…) et en quoi elles diffèrent d’une euthanasie.
Quelques points ont retenu mon attention :
- la souffrance peut être soulagée, la médecine a de nombreuses ressources pour apaiser
- la sédation peut être proportionnée de façon à permettre au patient de choisir les moments où il reste bien conscient malgré la douleur, de façon à être en relation avec des proches
- l'importance des directives anticipées qui offrent une occasion de s'assoir pour aborder le sujet de la maladie, de la fin de vie. Il est important dy réfléchir à plusieurs, d'être accompagné pour les écrire (par exemple, la personne de confiance)
Frédéric Guirimand est anesthésiste réanimateur de formation et a une longue pratique des soins palliatifs en hôpital public puis à la Maison Médicale Jeanne Garnier où il a dirigé le département Recherche. Il était professeur associé de Médecine palliative à l’Université de Versailles Saint Quentin. Il a présidé un groupe de travail de la Haute Autorité de Santé consacré à la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès.