Démarche synodale : 3 doyennés pilotes deviennent paroisses en 2025

Que deviennent les orientations diocésaines et la démarche synodale dans les paroisses ? Sylvie Gonthier, membre du conseil épiscopal, et chargée de coordonner la démarche synodale pour le diocèse, répond à nos questions.

 1.      Nous sommes entrés dans la deuxième année de la démarche synodale diocésaine. Pouvez-vous nous rappeler ce que nous avons vécu depuis la rentrée pastorale ?

Nous avons commencé par rencontrer les diocésains sur chaque zone  dans l'objectif de remettre en route la démarche synodale. Notre évêque était présent et a rappelé les 4 étapes vécues l’année dernière et l’enjeu de transformation qui nous attend pour les années à venir.

2.     Concrètement, quelles seront les prochaines étapes en paroisse ?

Tout d’abord, chaque doyenné peut mettre en place son projet spécifique ; certains ont déjà commencé à le faire.
Le diocèse vit également une étape importante. En effet, nous allons mettre en route l’une des orientations diocésaines promulguée le 9 juin dernier à Saint-Claude et qui concerne la simplification : « Simplifier notre organisation et renouveler les modalités d’animation des paroisses » (Clé N°4).
Pour mettre en place cette transformation, il fallait l'approbation du Conseil presbytéral qui a validé le 14 novembre dernier le passage de 15 doyennés à 11 paroisses, tout en veillant à conserver des communautés locales vivantes.

 3.      Quels sont les doyennés qui vont vivre cette étape dès l’année prochaine ?

 Trois doyennés se mettent en route. Ils sont un peu précurseurs dans le diocèse. Il s’agit des doyennés du Nord Jura, de Chaussin et de Morez. Des doyennés aux réalités différentes mais qui ont un point commun : leurs frontières géographiques ne bougeront pas lors de cette simplification qui consiste à passer de doyenné à paroisse. De plus, le doyenné de Morez avait clairement inscrit cette priorité dans son projet synodal.
Plusieurs étapes vont être vécues par ces doyennés : fusionner les comptabilités, trouver un nouveau nom pour la paroisse et commencer à voir comment les communautés locales peuvent vivre au niveau pastoral.
Des rencontres sont prévues sur les trois doyennés pilotes à la fois pour informer et pour consulter les paroissiens, qu’ils puissent réagir aux informations données. Le processus synodal se poursuit.
Après cette année de lancement, la simplification continuera à se déployer sur les autres doyennés.

4.      Quelles conséquences cette simplification aura-t-elle pour notre Eglise dans le Jura ?

Nous sommes devant une réalité et un fonctionnement qui ne nous permettent plus de continuer à annoncer l'évangile dans de bonnes conditions. Cette transformation de notre organisation permettra au diocèse de vivre d'une façon pérenne pour les 15 années à venir. Nous répondons aussi aux souhaits des curés, exprimés pendant la démarche synodale, de vivre heureux dans leur ministère, avec une simplification administrative et comptable, et également moins de réunions. Le temps gagné va être bénéfique pour la pastorale.

5.      Quel point vous tient particulièrement à cœur dans cette démarche synodale ?

C'est le « avec ». : ne pas faire « pour les gens » mais « avec eux ». Vivre cette démarche en lien avec l’Eglise diocésaine en respectant les spécificités et le contexte de chaque doyenné. Cette manière de faire, ce processus, apporte une vraie fécondité. Nous ne sommes pas dans la rentabilité mais bien dans la fécondité, parce que nous laissons la première place à l'Esprit Saint dans tout ce que nous sommes en train de vivre.

Première rencontre dans le doyenné de Chaussin, d’autres suivront dans les doyennés du Nord Jura et de Morez.