- Eglisejura.com
- Église & société
- Rendez-vous avec ...
- Juin 2021
- Rendez-vous avec… Fabienne Bongain
Rendez-vous avec… Fabienne Bongain
De 2017 à 2020, Fabienne Bongain a été assistante du vicaire épiscopal de la zone de Dole.
En 2017, Mgr Jordy vous nommait AVE. Avec le recul, quel regard portez-vous sur cette fonction nouvelle ?
C’est une mission à laquelle je n’étais pas du tout préparée. Donc j’avais tout à apprendre. Elle m’a permis de découvrir l’Eglise diocésaine ainsi que la maison du diocèse. Je m’explique. J’ai pu ainsi rencontrer les différents services pastoraux, recevoir les orientations pastorales diocésaines et les voir se décliner sur le terrain, rencontrer de nouvelles personnes en responsabilité ecclésiale (au sein des EAP notamment), travailler sur ce territoire élargi qu’est la zone, établir un lien entre les doyennés et le diocèse, écouter et proposer des actions, ouvrir une réflexion pastorale… Mais, il faut le dire, cette mission a ses limites.
Avec l’expérience qui est la vôtre (Fabienne est également déléguée pastorale de la paroisse Saint Sébastien du Val d’Amour), diriez-vous que les EAP collaborent efficacement à l’exercice de la charge pastorale, aux côtés du curé et des autres prêtres ?
Je réponds oui, dans la mesure où une EAP est constituée de tous ses pôles, où le tandem prêtre – délégué pastoral collabore dans la confiance et l’efficience, où « Eglise – mission – service – responsabilité – engagement » sont portés par tous. Actuellement, je perçois une lassitude. Les territoires sont de plus en plus vastes et la population des villages évolue. Les membres des EAP ont des difficultés à voir arriver une relève, à rencontrer des personnes qui osent « entrer en responsabilité ».
Les personnes qui s’engagent en EAP connaissent des joies et des déceptions. De quelles natures ces joies et ces déceptions sont-elles ?
Les joies sont d’ordre personnel et de groupe : joie de nourrir sa foi, sa vie spirituelle, de réfléchir et participer à des formations, joie de travailler en équipe, de prier ensemble, joie de dynamiser, de chercher de nouveaux « chemins », de mettre en place du nouveau dans une communauté, de relire ses activités, de partager des idées, de regarder devant… ce dernier point n’étant pas le plus aisé. Car il y a aussi des déceptions : résistance au changement, résistance à sortir de chez soi, indifférence aux propositions nouvelles, refus de collaborer…
Propos recueillis par Pierre Compagnon