Mission compassion - 17-18 et 19 mars 2023

Face à la pandémie qui a généré beaucoup d'angoisse et de souffrance dans les familles au moment du décès et de l'accomapgnement d'un proche, ainsi que de nombreux décès dramatiques de jeunes dans notre diocèse, notre évêque a chargé une équipe du diocèse en lien avec les curés, de faire une proposition pour apporter "compassion et consolation aux personnes".

Ce sont le recteur Don Paul Denizot, et Soeur Cécile et Soeur Elisabeth du sanctuaire de Montligeon, qui ont accepté de venir nous soutenir dans cet apport auprès des jeunes et des adultes par des conférences.

Dieu n'a pas fait la mort, il a crée l'homme pour l'incorruptibilité. Le pèché nous a coupé dans cette relation et la mort en est la conséquence. Nous partageons tous l'angoisse de cette mort inéluctable, les jeunes, particulièrement ont peur que cette relation d'amour soit rompue avec la mort.

Dans notre société, nous la cachons, entendez les personnes âgées, fragiles qui du fait qu'elles sont mises de côtés en viennent à dire qu'elles ne veulent pas déranger... en quoi est-elle humaine cette société qui ne prend plus en compte nos fragilités, notre finitude ?








Dans la foi et l'espérance chrétienne nous croyons que l'amour est plus fort que la mort. Non seulement cette relation n'est pas rompue mais elle continue de grandir dans la prière à nos défunts : que ma pensée à mon défunt ne s'arrête pas à ma tristesse mais se poursuive dans la prière. Il n'est jamais trop tard de demander pardon, de remercier une personne défunte : dans la prière c'est possible ! L'eucharistie qui réunit l'église sur terre et l'église du ciel est le moment où nous sommes le plus en communion avec nos défunts. Le bien que nous faisons en ce monde bénéficie à nos défunts par la relation d'amour qui continue de vivre et de grandir.

La mort chrétienne à un sens positif car Jésus Fils de Dieu l'a lui-même traversée. Il est ressuscité, dès lors elle devient le temps de la rencontre. Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus disait :"Ce n'est pas la mort qui viendra me chercher c'est le bon Dieu." Lors de notre passage, nous rencontrerons dans la liberté notre Père, nous aurons le choix : soit nous pourrons accueillir cette amour infini et entrer dans un temps de purification avant de pouvoir contempler son visage, soit nous pourrons refuser cet amour par un enfermement définitif qui nous couperas de cette relation.

Nous ne pouvons pas imaginer "le ciel" nous pouvons juste le préssentir de manière très fugace, lorsque nous vivons des moments intenses de communion dans l'amour ici bas : en famille, entre amis, en Eglise...Dans la foi, nous avons l'espérance de retrouver ceux que l'on a aimé de manière très particulière, de reconnaître leur visage : nous nous retrouverons éternellement car l'amour ne meurt pas. Est-ce que nous croyons que nos plus grandes joies sont devant-nous ?








Pour poursuivre après les conférences à Morbier et Dole, deux veillées dans l'espérance ont été vécues où chacun pouvait déposer sa souffrance et s'en remettre à Jésus et Marie et se laisser porter dans l'espérance.







Quelle joie de vivre cette mission dans la fraternité et la prière, de proposer de répondre au besoin fondamental de nos contemporains par les enseignements, de permettre de vivre la compassion et la consolation dans les veillées.
Merci Seigneur pour toutes les grâces données.


Régine Racine

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