Dernières nouvelles du CCFD

La fête de la naissance de Jésus se nourrit d’espérance.

Après le sapin, le foie gras, les huitres et le père Noël, les chocolats pour Pâques, Halloween pour Toussaint, c’est au tour de la période de l’Avent d’être utilisée pour attirer les acheteurs potentiels. Les vitrines de magasins, concédant peu de place à la sobriété énergétique, offrent une large variété de calendriers surprises où 24 produits (du 1er décembre jusqu’à Noël) sont à découvrir. Nous pouvons crier, nous alarmer devant cette exploitation au profit d’entreprises commerciales si peu scrupuleuses. Nous pouvons émettre avec force les regrets de l’innocence d’un parcours de quatre semaines où monte pour le chrétien, l’espérance profonde, ravivée par le rappel de la naissance de Jésus. Je ne suis pas certain que l’énervement soit très productif sur ce genre de détournement.

Bertrand GOURNAY

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      devient   

FORMATION CAREME 2024  : "Un carême contre la faim et pour construire la justice économique 

Pour que l’économie soit au service du bien commun
Pour un juste partage des richesses
Pour une protection des droits fondamentaux et de l’environnement

L’équipe régionale s’est retrouvée le 9 décembre à Damparis pour travailler ce thème.

-Lien entre faim et justice économique
-Partenaires ambassadeurs- importance du don
-Les différents documents
-Quelles animations proposer aux équipes locales.

La journée a été riche en échanges et partage

Comme chaque année nous  proposons un temps de « formation Carême » dans notre diocèse

Depuis deux ans nous avons fait le choix d’aller dans chaque zone ! N’étant pas nombreux, certains d’entre nous animeront deux temps de formation.

Zone de Dole : Damparis, samedi 13 janvier de 14h à 16h30 (maison du doyenné 43 rue de Lorraine)
Zone des Plateaux : Champagnole, samedi 13 janvier de 14h à 16h 30 (maison saint Joseph 12 rue du Général Leclerc
Zone du Haut Jura : Saint Claude,  samedi 20 janvier de 14h à 16h30 (Cure, 1 bis rue de la Sous Préfecture)
Zone de Lons : Lons le Saunier, samedi 20 janvier de 14h à 16h 30 (salle  église saint Luc 1 rue des Baronnes

Rappel : Les commandes des documents Carême vous seront remises au cours de ces formations.
Celles qui n’auront pu être préparées car bon de commande reçu trop tardivement seront à retirer au bureau à la maison diocésaine au cours des permanences.
Nous rappelons que ces formations sont ouvertes à tous.

SUITE A L’ACCUEIL DES MIGRANTS DANS LE BRIANÇONNAIS 

Dernièrement, nous vous informions de la fermeture des Terrasses solidaires à Briançon faute de places et insécurité  devant  l’afflux de plus  en plus important de personnes migrantes ( plus de 300 personnes hébergées en urgence  le dimanche 13 aout) ;  bénévoles débordés et au bord du burn-out
La structure d’hébergement d’urgence a rouvert ses portes début novembre après 2 mois de fermeture. Le bâtiment a été réhabilité. Un nouveau protocole a été mis en place pour éviter que le lieu ne soit bondé (Source le Dauphiné libéré.)
Pour rappel, le thème « Migrations internationales » est un des 4 grands combats du CCFD-Terre solidaire.

-ACTUALITES DU MONDE: (tirées de la revue Echos du monde n°327, magazine reportage de la solidarité internationale)
Nous pourrions être épuisés, découragés, désespérés devant tant de souffrance. Impossible quand nos partenaires nous montrent le chemin » ( Sylvie Bukhari- de- Pontual)

ISRAËL/GAZA  : Proche Orient, une catastrophe pour l’humanité
La lecture des rapports quotidiens rédigés par l’agence des Nations unies pour les affaires humanitaires donne le vertige. L’ONU rend compte  chiffres à l’appui, d’une catastrophe pour l’humanité d’autant plus effrayante qu’elle se déroule sous les yeux du monde entier.
Le CCFD- terre solidaire suit ses partenaires palestiniens et réussit à échanger presque quotidiennement avec eux
Mots de partenaires du CCFD :
"Nous buvons de l’eau saumâtre tirée des puits agricoles, polluée par les pesticides. C’est la seule que nous pouvons acheter et fournir aux personnes que nous accueillons."
"Nous ne savons pas le matin si nous serons vivants le soir !" nous dit une de nos partenaires de l’association Sadaka Reut, accueillie à Carême 2023 

BRESIL :
L’avenir de la forêt amazonienne a encore été évoqué lors de la COP 28 à Dubaï.
La sécheresse frappe depuis des mois le poumon vert de la planète ce qui a facilité des dizaines de milliers d’incendies. Feux majoritairement allumés par des propriétaires terriens. Certains étant toujours imprégnés du sentiment d’impunité.
Cependant, les peuples indigènes reprennent espoir  avec la perspective de voir leurs terres homologuées. Ils comptent sur la politique de Lula pour freiner l’avancée de l’agro-négoce qui spolie et détruit leurs terres mais la menace est toujours d’actualité
L’absence de pluie affecte la vie des petits agriculteurs (plantation de  maïs, bananiers, manioc).

PEROU: l’extraction minière, un désastre à ciel ouvert.
Conséquences environnementales et de santé publique sur les populations en Amérique latine  en raison de la mine à ciel ouvert :

-Contamination de l’eau, des sols, de l’air par les métaux lourds : humains et animaux tombent malades. Peu ou pas de suivi médical ni d’hospitalisation, les familles sont trop pauvres pour se rendre dans les hôpitaux trop éloignés.
Actuellement, les personnes qui menaient une vie humble, vivant de la terre et possédant des animaux  n’ont pas  accès aux emplois de la mine mais en plus, elles ne peuvent plus vivre décemment de la terre.

-Personne ne se rend responsable de l’eau polluée.les promesses d’embauche et les accords économiques ne sont pas respectés. «Pérou, un désastre toxique » d’Alessandro Cinque, photographe italien qui a parcouru les mines d’Amérique du Sud, particulièrement au Pérou. A reçu le 1°prix photo Terre solidaire.

DOSSIER : EXTRACTIVISME,  LE SANG DE LA TERRE :

I / DU SOUS- SOL AUX OCEANS, L’EXTRACTIVISME, UN PILLAGE CYNIQUE :

Concept peu familier du grand public, l’extractivisme est dû au chercheur urugayen, Eduardo Gudynas, qui l’a défini en 2009 comme l’appropriation de toutes sortes de richesses naturelles, en masse, pour les exporter en tant que matière première.
Ce pillage laisse souvent des impacts irréversibles, par sa sauvagerie (communautés spoliées, et disloquées, corruption, ravages sanitaires, pollution, sites rasés.)

Sous une pression productiviste et consumériste, sans relâche, on creuse des mines dans des zones jusqu’alors préservées, on fore encore plus profond sous les mers en quête de nouveaux gisements pétroliers. C’est aussi le pillage du bois des forêts tropicales, l’épuisement des sols par l’agriculture industrielle (monocultures alimentaires, énergétiques et forestières), la captation de l’eau pour des barrages hydroélectriques,vidage des mers par la pêche intensive. Au-delà de ça, sa logique se révèle par l’accaparement des terres, l’assèchement des nappes phréatiques, la destruction de la biodiversité, l’asservissement de pans entiers de territoires.

II / DEUXIEME FORUM SOCIAL THEMATIQUE SUR LES MINES ET L’EXTRACTIVISME :

Il s’est tenu en octobre en Indonésie. 22 organisations partenaires ou alliées du CCFD-Terre solidaire étaient présentes pour fustiger l’argumentaire de la transition écologique.
La crise sanitaire du Covid 19, la guerre en en Ukraine ont accéléré le contournement du pétrole, du gaz et du charbon. Et dans les pays industrialisés, les nouvelles feuilles de route énergétiques font la part belle aux voitures électriques, aux éoliennes, aux panneaux solaires, au stockage de l’énergie, technologies consommatrices d’un grand nombre de matières premières, (cobalt, lithium, ninickel, chrome, cuivre, tantale, terres rares…), que l’on trouve surtout dans les pays du Sud.

 -L’extractivisme, l’alibi de la transition énergétique :
"La lutte contre le réchauffement climatique c’est le nouveau plaidoyer pour justifier le creusement des mines et l’excavation d’une gamme grandissante de matériaux" dit le directeur du Center for Natural ressource Governance au Zimbabwe.

Quelques propos tenus lors de ce forum :
"Les populations locales ne récoltent que des miettes et payent double facture : le dérèglement climatique dont le Nord est le grand responsable et la violence, consubstantielle de l’activité minière. Sous leur emballage vertueux, ces mines massacrent la nature, attisent les corruptions et tuent autant qu’auparavant." ( Faria Maguwu)

"Les femmes sont les plus affectées.  Cette transition énergétique, c’est un projet du Nord que nous payons de notre sang et du viol de nos droits ancestraux." (Claudia Huircain de la communauté mapuche argentine)
"Cette violence, c’est aussi la dégradation de la santé des femmes, l’atteinte à leur rôle productif, la maladie des enfants" ( Hendro, professeur d’économie et proche de Jatam, réseau de lutte contre le plaidoyer minier.)

INDONESIE : la fièvre du nickel

Témoignage d’une jeune paysanne indonésienne : « la culture du poivre qui fait vivre 10 000 personnes à Tanamalia, dans la province du Salewi du Sud, menace d’être engloutie par le projet d’extension de la mine de nickel de Vale Indonésia, dont la concession couvre déjà 18 000 hectates. Les dommages toucheront aussi la forêt tropicale et le lac adjacent. »

LE MIRAGE DE L’ECONOMIE BLEUE :

L’horizon des convoitises s’élargit désormais aux océans, autre front largement dénoncé lors de ce forum :
 «L’extraction minière en haute mer sera plus sauvage que sur terre parce que nous ne pourrons pas surveiller, alors que 99% de notre population vit de l’océan, nous avons toutes les raisons de nous en préoccuper. » (Pelenatita Kara responsable de campagnes au forum de la société civile au Tonga )
«C’est encore la double peine aux Fidji Les petites îles du Pacifique sont menacées de disparition avec la montée des eaux, due au réchauffement climatique, et l’on nous incite à aller chercher des matériaux de transition au fond des mers pour contribuer à nous sauver. Et sur fond de discours vantant une exploitation prétendument durable des océans baptisée , économie bleue ! » (Joe Tau, du Pacific Network on globalisation).

Pour info, vous pouvez vous abonner à ce magazine via le lien : https://ccfd-terresolidaire.org/echos-du-monde/

 Denise Gaillard